Dans une décision qui est passée relativement inaperçue, le tribunal judiciaire de Paris vient de porter un nouveau coup au streaming illégal. Le 18 octobre 2024, la justice a ordonné le blocage de 26 sites de piratage parmi les plus consultés en France, marquant ainsi une nouvelle étape dans la lutte contre le téléchargement illégal.
Une action concertée de l’industrie audiovisuelle
Cette décision résulte d’une action collective menée par les principaux acteurs de l’industrie audiovisuelle française. L’Union des producteurs de cinéma, le Syndicat de l’édition vidéo numérique, l’Association des producteurs indépendants, la Fédération nationale des éditeurs de films, Gaumont et le Syndicat des producteurs indépendants se sont unis pour obtenir cette mesure de blocage.
Les principaux fournisseurs d’accès à Internet français – Free, Bouygues Telecom, Orange, SFR et SFR Fibre – sont désormais tenus d’empêcher l’accès à ces plateformes sur le territoire national. Cette mesure s’inscrit dans une stratégie plus large de lutte contre le piratage, faisant suite à une action similaire en juillet qui avait déjà conduit au blocage de 48 sites.
La liste complète des sites concernés
Voici les 26 sites désormais bloqués en France :
- Binged.live
- BlueSeries.cc
- Cinezzz.club
- ExtremeDown.homes
- Film-Streaming-HD (filmstreaming2.info ; hds.best)
- Filmoflix (filmoflix.club ; filmoflix.cx ; filmoflix.cam)
- Filmz-Streaming.info
- French-Stream.wiki
- HDS-Films.com
- HDS-Streaming (hds-so ; hds-streaming.to)
- Hdss.team
- HotStream.me
- MonFlix.rip
- PapyStreaming.vip
- Serie.site
- SeriesCultes.store
- SeriesStream.link
- SerieStreaming.buzz
- StreamComplets.net
- StreamDeOuf.run
- VoirSeriesHD.cc
- Wi-Flix.wyz
- WiFlix.pw
- WiliSerie.cc
- YopFlix.cc
- Zone-Téléchargement (darkiworld.com et ses déclinaisons)
Une efficacité qui reste à démontrer
La question de l’efficacité de ces mesures de blocage se pose néanmoins avec acuité. Le monde du streaming illégal a démontré une capacité d’adaptation remarquable face aux actions juridiques. À peine un site est-il bloqué que des « sites miroirs » apparaissent, reproduisant le contenu sous de nouvelles adresses. Cette résilience est renforcée par la facilité avec laquelle les internautes peuvent contourner ces blocages, que ce soit par l’utilisation de VPN ou la modification de leurs paramètres DNS.
Cette situation rappelle la précédente vague de blocages de juillet 2024, qui visait notamment de nombreux sites de diffusion sportive illégale. Malgré l’ampleur de l’action, force est de constater que le streaming illégal continue de prospérer, s’adaptant constamment aux contraintes légales.
Un défi technique et juridique persistant
La lutte contre le streaming illégal s’apparente souvent à un jeu du chat et de la souris. Les sites bloqués réapparaissent rapidement sous d’autres noms de domaine, tandis que de nouvelles plateformes émergent régulièrement pour combler le vide laissé par celles qui disparaissent. Cette situation pose un défi constant aux autorités et aux ayants droit, contraints de multiplier les procédures pour maintenir la pression sur ces réseaux de diffusion illégale.
La solution ne peut donc se limiter au seul aspect répressif. Une approche plus globale, combinant mesures techniques, évolution des offres légales et sensibilisation du public, semble nécessaire pour obtenir des résultats durables. Les succès relatifs de plateformes comme Netflix, Disney+ ou Amazon Prime Video montrent qu’il existe une réelle demande pour des services de streaming légaux, à condition que l’offre soit attractive tant en termes de contenu que de prix.
Une bataille qui s’inscrit dans la durée
Cette nouvelle vague de blocages ne représente qu’une étape dans une lutte qui s’annonce encore longue. L’efficacité de ces mesures dépendra largement de la capacité des acteurs légaux à proposer des alternatives attractives et de la détermination des autorités à maintenir la pression sur les réseaux illégaux.
En attendant, cette décision rappelle l’engagement des autorités françaises dans la protection des droits d’auteur et la lutte contre le piratage, même si la route vers une solution définitive semble encore longue.
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