TSMC a annoncé que la production de puces Apple aux États-Unis accélérera, marquant une étape cruciale pour l’industrie tech. Cette initiative devrait renforcer l’indépendance technologique américaine tout en répondant à la demande croissante de iPhones et Macs. L’avenir des puces est désormais entre les mains de l’innovation locale.
La première usine de puces de TSMC aux États-Unis a mis beaucoup plus de temps que prévu à se construire et à débuter sa production. Cependant, la société a annoncé que les futures usines progresseraient à un rythme significativement plus rapide, ce qui permettra de produire des puces fabriquées aux États-Unis pour des appareils Apple relativement récents.
Pourtant, l’ancien PDG d’Intel, Pat Gelsinger, reste sceptique sur cette initiative, affirmant qu’elle ne contribuera guère à établir la position des États-Unis comme un acteur incontournable dans le secteur des semi-conducteurs.
Des puces Apple « Made in America »
Pour ceux qui suivent ce sujet, l’histoire est déjà connue. Apple a d’abord annoncé son projet de puces « Made in America » en 2022, une nouvelle saluée comme l’une des réussites de la loi CHIPS aux États-Unis. Ce projet prévoit la construction d’une série d’usines de fabrication de puces par TSMC en Arizona, dont une partie de la production sera dédiée aux puces d’Apple pour des appareils plus anciens.
Cependant, ce projet a rencontré de nombreux retards et incertitudes. La production de masse dans la première usine devait commencer l’année dernière, mais a été reportée à cette année. Des questions ont été soulevées concernant les emplois américains promis, les nombreux travailleurs étant recrutés à Taiwan, ce qui a même conduit à des accusations de « discrimination anti-américaine ».
Un certain scepticisme a aussi été exprimé concernant l’annonce récente d’un investissement supplémentaire de 100 milliards de dollars.
TSMC promet de résoudre le problème de calendrier
La première usine de TSMC est uniquement capable de produire des microprocesseurs plus grands, destinés aux anciens appareils d’Apple. Cela inclut la puce A16 développée pour l’iPhone 14 Pro, qui n’est plus fabriquée, ainsi que les modèles de base de l’iPhone 15, encore disponibles chez Apple mais probablement vendus en faibles quantités.
Si la mise en service d’une nouvelle usine aux États-Unis prend plusieurs années, cela signifierait que les puces Apple fabriquées aux États-Unis seraient en permanence réservées à des appareils beaucoup plus anciens. Toutefois, Nikkei Asia rapporte que TSMC a promis à ses investisseurs que le rythme lent observé lors du développement de sa première usine aux États-Unis ne se reproduira pas. Alors que cette première usine a nécessité cinq ans pour être construite et ouverte, l’entreprise assure que les futures usines américaines ne prendront pas plus de deux ans.
Cela permettra de mettre en ligne une usine de 3 nm d’ici 2028, et une usine de 2 nm « avant 2030 ». Cependant, les usines américaines resteront en retard par rapport aux installations de pointe situées à Taiwan, ce qui signifie qu’elles ne fabriqueront jamais des puces pour les derniers produits d’Apple, mais elles rétréciront au moins l’écart.
L’ancien PDG d’Intel reste sceptique
Étant donné que les capacités de fabrication avancées de TSMC surpassent de loin celles de son concurrent américain Intel, il n’est pas surprenant que ces deux entreprises n’aient pas exactement entretenu d’excellentes relations. Après que Apple ait fait le passage des Mac d’Intel à ceux dotés de Apple Silicon, le fabricant de puces américain a insisté sur le fait qu’il pouvait rattraper son retard, voire même regagner ce contrat.
Même après avoir été évincé pour son incapacité à respecter les délais, l’ancien PDG Pat Gelsinger reste très critique envers les usines de TSMC aux États-Unis. Selon le Financial Times, il a déclaré que cela aura peu d’impact pour faire progresser la fabrication de semi-conducteurs aux États-Unis.
« Si vous n’avez pas de R&D aux États-Unis, vous ne pourrez pas avoir de leadership en semi-conducteurs dans le pays », a affirmé Gelsinger. « Tout le travail de R&D de TSMC se fait à Taiwan, et ils n’ont fait aucune annonce concernant un transfert de cela. »
Étant donné que TSMC considère son site de production à Taiwan comme essentiel pour protéger la confidentialité de ses technologies les plus avancées, il est très peu probable que l’entreprise déplace une partie significative de ses travaux de recherche et développement aux États-Unis.
Accessoires mis en avant
Quels sont les projets de TSMC pour la fabrication de puces aux États-Unis ?
TSMC prévoit de développer de nouvelles usines de fabrication de puces aux États-Unis à un rythme plus rapide après les retards rencontrés avec la première usine. Les usines futures devraient permettre la production de puces pour de nouveaux appareils d’Apple.
Pourquoi l’initiative « Made in America » est-elle controversée ?
Le projet « Made in America » a été critiqué pour ses retards et l’impact limité sur l’emploi américain, car de nombreux employés sont issus de Taïwan, soulevant des questions sur la discrimination « anti-américaine ». De plus, il existe un scepticisme quant à l’investissement supplémentaire de 100 milliards de dollars.
Quel est le calendrier prévu pour les nouvelles usines de TSMC ?
TSMC a promis que les futures usines aux États-Unis seront construites en deux ans. Cela permettrait d’introduire une usine de 3 nm en 2028 et une de 2 nm avant 2030, bien qu’elles resteront en retard par rapport aux capacités de pointe à Taïwan.
Quelle est la position de l’ancien PDG d’Intel sur ces initiatives ?
L’ancien PDG d’Intel, Pat Gelsinger, critique les initiatives de TSMC, affirmant qu’elles ne contribueront pas à faire avancer la fabrication de puces aux États-Unis, notamment parce que toute la recherche et développement de TSMC reste à Taïwan.
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